Journal du Marketing

Tribune de Genève

 

Elles n’en peuvent plus. Qu’elles aient entre 12 et 18 ans, ou même plus (on en connaît), la seule mention du nom de Robert Pattinson provoque des cris d’hystérie !!! 

Actuellement, l’acteur est le sex-symbol absolu des minettes. Tout ça pour un rôle. Celui d’un gentil vampire, amoureux et solitaire, apparu un jour de novembre 2008 – le 20 plus exactement – sur tous les écrans du monde. Twilight, premier volet d’une saga au marketing mené de main de maître, matrice d’un phénomène qui n’allait pas tarder à devenir mondial. Robert Pattinson, incarnation de ce qu’il faut bien nommer un fantasme, existe pourtant bel et bien. Et n’était pas un total inconnu avant d’incarner Edward Cullen dans Twilight, puisqu’il tenait un rôle de second plan dans Harry Potter et la coupe de feu de Mike Newell en 2005.

Et avant cela? Né le 13 mai 1986 à Londres, Robert Pattinson sait dès l’adolescence qu’il est beau. Et fait donc le mannequin. Mais sans trop y croire, préférant de loin l’art dramatique. Il tente de jouer Shakespeare au sein d’une troupe amateur. Par chance, un agent le remarque. Des petits rôles se profilent. Rien de très conséquent jusqu’en 2004, où il se retrouve à l’affiche de L’anneau sacré d’Uli Edel, un téléfilm. L’année suivante, Mira Nair adapte Vanity Fair (La foire aux vanités) de Thackeray et lui confie un rôle. Pas de chance, celui-ci sera coupé au montage. Opportunistes, les éditeurs du DVD ont rajouté les scènes coupées dans les bonus. La chance survient enfin avec Harry Potter. La presse britannique parle de lui comme le prochain Jude Law. En 2007, le jeune homme fait la promotion d’une marque de vêtements pour hommes. Puis il enchaîne des films qui ne sortiront pas. The Haunted Airman de Chris Durlacher (2006), The Bad Mother’s Handbook de Robin Shepperd (2007), The Summer House de Daisy Gili (2008), How to Be d’Oliver Irving (2008) ou Little Ashes de Paul Morrison (2008). Tous inédits dans la plupart des territoires.

Aujourd’hui, ces films représentent une manne pour les éditeurs de DVD qui peuvent tabler sur des jaquettes mettant bien en valeur le comédien. Puis éclate le phénomène Twilight. Succès planétaire avec plus de 373 millions de dollars de recettes. Derrière ces chiffres se niche une réalité. Celui d’un comédien au physique de dieu – mais un dieu sombre – qui fait fantasmer toute la gent féminine de la planète. Le charisme évident du comédien lui permet de collectionner les unes. Et les prix! Cette année, il a été nommé six fois aux Teen Choice Awards (dont la catégorie «Personnalité la plus hot de l’année») et quatre aux MTV Movie Awards. Et les remporte tous. Depuis, le tournage des différents volets de Twilight – le 3 et le 4 sont déjà en route – le contraignent de refuser toutes les autres propositions.

Côté privé, le feuilleton est quotidien. On (c’est-à-dire les médias) lui prête une liaison avec sa partenaire du film, Kristen Stewart. Un jour démentie, le lendemain confirmée. Et ainsi de suite. Des rumeurs font état d’un appétit sexuel débordant. Robert Pattinson serait un chaud lapin. De nouvelles liaisons, notamment avec des figurantes, sont régulièrement relayées dans la presse et sur le Net. Cela fait vendre, c’est tout. Au jour d’hier, les deux comédiens s’entendraient bien et se correspondraient. Tout cela a pu changer depuis. Hier soir, la première du film a eu lieu au Westwood Theatre de Los Angeles. Des fans y campaient depuis vendredi à l’aube pour l’apercevoir. Elles n’en peuvent plus, on vous disait.